Le bouddhisme prend de larges proportions aujourd’hui. En Asie, le bouddhisme est devenu la religion de nombreux pays. Les pratiques et rituels liés aux croyances varient assez compte tenu de l‘étendue de la zone géographique qu’il couvre. En occident, les rituels liés aux funérailles sont habituellement l’incinération et l’inhumation. Qu’en est-il donc des rites funéraires dans les pays et contrées bouddhistes ? Dans les pays bouddhiques en effet, on attache une grande importance aux rituels liés aux funérailles. Pour les adeptes de cette croyance, la mort n’est pas une fin. Elle signifie plutôt, l’entrée dans le « nirvana » (paix ou éveil). Ainsi, pour les idéologies bouddhistes, le défunt n’est pas appelé à disparaître. Il est plutôt appelé à se réincarner. Les funérailles bouddhistes ne sont donc pas caractérisées essentiellement par de vives émotions. Certes la perte d’un être cher fait naître une tristesse, mais les bouddhistes la vivent comme une renaissance.
LES CONCEPTIONS BOUDDHISTES
Dans les livres qui retracent les idéologies du bouddhisme, il n’existe pas particulièrement un rituel nouveau propre au bouddhisme. Pour les adeptes du bouddhisme, les funérailles ne requièrent pas une grande importance, car disent-ils, le défunt ne disparaît pas, il meurt. Dans cet ordre d’idées, il n’est pas nécessaire pour eux de faire des adieux à une personne qui a atteint la paix ou l’éveil. Ce vide apparent va créer une mini variété de rites. Mais le rite dominant et le plus utilisé est la crémation. Mais avant une incinération réelle de la dépouille, les bouddhistes procèdent à une série de rites propres à leurs croyances.
LA CRÉMATION DANS LE BOUDDHISME
La crémation consiste en l’incinération du corps. Les adeptes du bouddhisme justifient cette pratique par le fait que Bouddha lui-même ait demandé et recommandé la crémation à sa mort. Lorsque individu meurt, le corps est placé dans la position de Bouddha. Cette position n’est autre que celle couchée sur le côté droit, la main gauche sur la cuisse gauche, et la main droite sous la joue. Le corps ne doit pour aucun motif être déplacé. Lorsque arrive, qu’on doive déplacer le corps, les adeptes du bouddhisme recommandent qu’on commence à toucher en premier lieu, le sommet du crâne. Il est assez difficile de pénétrer chaque détail des rites bouddhistes liés à la crémation. Ils varient d’une région bouddhiste à une autre.
Généralement, les dépouilles sont incinérées plusieurs jours après leur décès. Pendant la préparation des funérailles, plusieurs rites d’influence bouddhiste ou animiste s’interpénètrent. Par exemple lors du bain du corps, il est coutume, d’introduire dans la bouche du défunt des pièces d’argent et de bétel ou de poser une couche de cire au visage, etc. Après ces premiers rites, le corps est transporté au monastère. Le corps y va pour son exposition et pour certains rites requérants la présence des moines. Ces derniers récitent des prières spécifiques pour éviter au défunt une renaissance défavorable. On devine que cette étape met fin aux rites. La mise en flamme vient donc ensuite. D’un bout à l’autre dans les rites bouddhistes, ce n’est pas le deuil qui domine.