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Assurance-vie : mieux la connaitre

Avec un encours global de 1592 milliards d’euros à la fin 2016 (source cieleden.com), l’assurance-vie reste, à juste titre, très populaire en France. Et pourtant, est-elle bien comprise ?

L’assurance-vie : une forme d’épargne liée à la vie humaine

La personne qui contracte l’assurance verse des fonds au rythme de son choix. Elle dispose à tout moment de son capital d’origine, augmentée ou diminuée des gains ou des pertes qu’obtient pour elle l’assureur gestionnaire. Et en cas de décès de la personne assurée, le montant de l’épargne disponible est versé aux bénéficiaires désignés au contrat.

L’assurance-vie se distingue des autres formes d’épargne (par exemple, des actions boursières) d’abord par son lien avec l’aléa qu’est la vie humaine.

Mais, plus encore, c’est son régime juridique et fiscal dérogatoire qui en fait l’intérêt.

Elle est en effet :

  • largement exonérée d’impôt sur les plus-values après huit ans,
  • largement exonérée d’impôt sur les successions en cas de décès,
  • insaisissable et hors des contraintes

Deux familles de contrats

Si l’on excepte certains contrats très anciens ou trop complexes, l’offre d’assurance-vie s’est, au fil des années (sous la double pression de la concurrence et du consumérisme), allégée de frais inutiles et grandement simplifiée.

Aujourd’hui bien plus transparente, elle se résume à deux familles de contrats :

  • Les contrats en euros, investis majoritairement en obligations, avec des rendements réguliers mais actuellement en baisse (inférieurs à 5 %). Ils offrent aussi l’avantage de voir les placements acquis (capitaux + intérêts) sécurisés chaque année par un « effet de cliquet » (la rémunération d’une année est définitivement acquise).
  • Les contrats multisupports, majoritairement basés sur des portefeuilles d’actions, lesquels peuvent offrir un choix vers plus ou moins de risque ou de sécurité. Ces contrats sont soumis aux aléas des fluctuations boursières, mais susceptibles de gains plus importants dans la durée (certains ont atteint plus de 20 % en 2005).
assurance deces

Pour résumer, les contrats en euros resteront synonymes de sécurité, et les multisupports synonymes de performances… mais aussi de risques.

Ces deux familles de contrats étaient jusqu’à présent totalement distinctes et sans communication possible.

Or, une loi du 25 juillet 2005 permet désormais de transférer une part des fonds investis en euros sur des contrats multisupports, tout en conservant l’antériorité fiscale d’origine, ce qui était jusqu’alors impossible.

L’objectif est ici de favoriser une meilleure rentabilité, tout en limitant les risques. L’assurance-vie, placement fétiche des Français, peut encore y gagner en souplesse et en attractivité.

A distinguer de l’assurance-décès

L’assurance-décès est une pure opération d’assurance de risque temporaire elle garantit le paiement d’un capital convenu en cas de décès ou d’invalidité de l’assuré avant un âge donné.

Elle répond à un objectif de prévoyance pendant les âges d’activité : mettre ses proches à l’abri en cas de décès ou d’invalidité totale. Les cotisations, peu élevées, sont payées chaque année, le plus souvent par les entreprises. Si l’assuré est vivant au terme du contrat, l’assureur ne doit rien, le risque assuré ne s’étant pas réalisé.

Assurance-vie : mieux la connaitre was last modified: octobre 25th, 2017 by imparmand